Le tourisme dans la région d’ Ain-Sefra

Tout  d’abord, je commence par dire à messieurs les responsables du tourisme  en Algérie et plus particulièrement à ceux de Naama que la carte  touristique n’est pas forcement la même que l’administrative, la  politique ou l’agricole, la carte touristique a ses propres points  stratégiques. Dans notre cas, par exemple, la carte touristique de la  région d’Ain-Séfra se résume à quelques points très importants comme par  exemple ROUISSAT EDJIR avec ses DINOSAURES que des milliers d’hommes  voudraient voir de prés, et dont M. Youssef Yliou, Allah yarhamou, et  Benyakoub Abdelmadjid ont parle 20 ans avant sa découverte le 23 octobre  2000 par l’équipe géologique de Sonatrach; c’est AIN-AISSA qui est  définitivement classée zone à protéger et pour laquelle il faut d’ores  et déjà penser aux itinéraires y amenant l’un de Mekalis et un deuxième  de Tiout pour tous les voyageurs qui veulent garder leur équilibre  personnel, ce sont les montages MEKHTER et AISSA pour les sportifs et  alpinistes et tous ceux qui sont à la recherche et la poursuite de  l’extrême; C’est AIN OUARKA, là où Messali Elhadj a prit un bain à son  retour de Ain Sefra en 1948 et dont on attend toujours depuis 1962 la  rénovation et la prise en charge sérieuse par l’Etat algérien du  développement des thermes et des hôtels et la création d’itinéraires  dans le PAYSAGE EXTRATERRESTRE des montagnes, idéal pour la tournée de  films d’anticipation; ce sont les DUNES D’AIN SEFRA entre la forêt créée  en 1910 et qu’il faut sauver et agrandir en partant des eucalyptus tout  le long entre le quartier de Hydra et la grande dune, il y a aussi la  dune derrière le fameux cimetière de SIDI BOUDJEMAA connu dans le monde  entier grâce à ISABELLE EBERHARDT, avec le contraste de la montagne  enneigée en hivers où on voyait jusqu aux années 70 toutes les races  européennes venir s’allonger sur les SABLES d’OR, c’est EL HADJRA  ELMEKTOUBA de la colonne des éléphants que malheureusement tous les  passants et visiteurs ont sali en y inscrivant leurs nom et la date de  leur passage, à côte de AIN SEFRA et à quelques mètres de l’endroit où  est tombé le commandant Ardassenoff en 1947 tué par les frères Moulay  qui venaient de monter le chemin de la Libération de l’Algérie en  vengeant les chouhada du 8 mai 1945, ce qui faisait la fierté des  nationalistes de l’époque ; c’est la falaise préhistorique de Tiout avec  ses dessins rupestres gigantesques et toutes les quelques quatre cents  stations du DJEBEL AMOUR, dont la plupart ont été découvertes par deux  amoureux de Ain Sefra Ilyou et Cominardi et jusqu aux traces des  dinosaures d’Elbayadh; c’est le message millénaire en tifinagh laissé  sur une pierre pyramidale à coté de djneine bourezg qu’il faut  déchiffrer; c’est la tombe de Daoui Larbi à Tiout dont l’endroit exact  n’est pas connu ( ce qui montre l’immensité de notre ingratitude envers  ceux qui pensaient à nous et qui en ont donné leur vie), le premier  chahid de la région et de l’Algérie, assassiné à Paris dans la  manifestation du 14 juillet 1953 avec 6 autres frères dont un français  membre du parti communiste français; ce sont les TUMULUS de cinq métres  de long des régions de SFFISIFA et TIOUT, c’est la forêt fossilisée à  trois kms de Tiout; ce sont les KSOURS, celui de SIDI BOUTKHIL, hélas  détruit en 1978, et les autres en rénovation à BOUSSEMGHOUN, à ASLA,  SFISIFFA, TIOUT nouveau et ancien des OULED LEHLEF en ruine et MOGRAR  TAHTANI et FOUKANI; c’est la ZAOUIA de SIDI BOUAMAMA à MOGRAR TAHTANI  pour tous les amoureux du patrimoine et de l’authenticité; c’est le  Bordj Aissa oumouss à Chaabet Ettine à Mograr Tahtani, les trente deux  bordj qui servaient de garde, les quarante gravures rupestres et le  fameuse et énigmatique OUMELBRAIEME sans parler des traces de dinosaures  dont parlent les amis du musée de mograr; c’est le camp de TORTURE de  DZIRA à côte de SIDI BOUTKHIL où toutes les familles d’Ain Sefra et peut  être toutes les régions d’Algérie connaissent au moins un chahid  torturé, les charniers de chouhada ne sont pas loin du camp un jour peut  être les vents ou les chercheurs les découvriront; Ce sont les KOUBAS  des AOULIA ALLAH ESSALIHINE; c’est la tombe de ISABELLE EBERHARDT, le  genre unique et exceptionnelle de voyageur et écrivain qu’a connue  l’Histoire et dont la tombe à elle seule représente tout un programme  touristique international, cette tombe était visitée tous les  samedi-dimanche dans les années 40 et 50 par des touristes curieux et  intellectuels venus de tous les coins d’Algérie et de France, SAFIA  KETOU, la journaliste et écrivain d’Ain-Séfra, qui préféra se jeter du  pont du Telemly plutôt que de vivre la décennie noire et YOUCEF YLIOU,  le chercheur converti à l’Islam, qui organisa et paya son enterrement  avant son décès à Brest sont enterrés à Sidi Boudjemaa; C’est le POINT  ASTRONOMIQUE de la cite militaire de AIN SEFRA qui s’appelle toujours  Point AINSEFRA et qui a servi pendant longtemps avant l’avènement des  satellites à calculer les coordonnées astronomiques par rapport à la  terre et qui est toujours debout grâce à l’intervention du père François  Cominardi qui a tout fait pour lui éviter la destruction au bulldozer  lors du terrassement du terrain de la cité, mais si on ne fait rien il  ne résistera pas longtemps comme ça juché sur ce bout de terre sans  parler du morceau de pierre taillé tombé à terre qu’il faut remettre en  place; C’est le CADRAN SOLAIRE DE KRAFT HELMAKER au centre ville de AIN  SEFRA pour lequel il faut retrouver les styles en fer et les remettre à  leur place; c’est le djebel MZI bombardé au NAPALM et les restes des  avions et des engins de guerre; c’est la gare des chemins de fer de AIN  SEFRA qu’on aurait jamais dû penser à déplacer et qu’on aurait tout  simplement rénovée en faisant une seule entrée en ville par le quartier  Boumreifeg et une seule sortie par Ain Sefra El Djedida parce que cette  gare conserve des milliers de souvenirs pour des gens du monde entier,  pour des centaines de cheminots espagnols français et musulmans rien  n’est encore fait jusqu’à présent et tout le passage du train à travers  Ain Séfra peut être revu en tenant compte de toutes les données passées  et futures surtout si le nouvel emplacement est définitivement fixé sur  le choix absurde de l’autoroute; C’est l’EGLISE de AIN SEFRA qu’il faut  nettoyer, en reconstruire la croix et laisser fermée par respect aux  autres religions jusqu’à en trouver une utilisation digne de AHL EL  KITAB, beaucoup de fils et de petits-fils des anciens français d’Ain  Séfra aimeraient bien venir voir où leurs parents ont célèbres leur  mariage; c’est la SINAGOGUE où les murs qui en restent que des juifs  sont venus embrasser il y a quelques années et pour laquelle il faut  trouver une solution pour que les anciens juifs d’Ain Séfra puissent  retrouver leur histoire dans notre ville, c’est la salle des fêtes qui a  vu Edith Piaf et où le grand Ziane dit « Mahomet » faisait vibrer les  danseurs, qui doit redevenir tout simplement une salle des fêtes, ce  sont les postes militaires de la guerre d’Algérie dans la ville même de  AIN SEFRA et sur toute la ligne AINsefra BECHAR; C’est ce qui reste de  la ligne MAURICE CHALLE sur toute la frontière du MAROC et sur les  clôtures des terrains de mise en valeur; C’est l’INSTITUTION LAVIGERIE  où des milliers de gens aimeraient venir revoir leur enfance ou celle de  leurs parents, c’est le terrain des pères blancs qui a vu des milliers  de jeunes de plusieurs pays du monde jouer au foot Ball; ce sont les  cimetières CHRETIENS ET JUIFS de AIN SEFRA pour lesquels on tente  d’appliquer la clause du programme d’action qui consiste à rassembler  les cimetières au chef lieu de wilaya et qui est une autre absurdité  pour le cas anachronique de la wilaya de Naama et spécialement la juive  enterrée isolement de ses coreligionnaires au cimetière juif, on dit  qu’elle a embrasse l’islam et que les juifs d’alors ont caché la  conversion; c’est l’hôpital LUTROT abandonné et dont les archives nous  disent l’Histoire; c’est l’ouvroir des sœurs blanches, d’où sœur  Catherine a déserté avec son ami Boufeldja Zaid; c’est Agare-Bent-Biriz  dont il faut chercher qui fut cette fille de Perez qui donna son nom à  cet endroit; c’est le monument LYAUTEY dont les descendants peuvent  venir voir où a vécu leur père maintenant que les accords d’Evian sont  signé il y a presque cinquante ans; C’est l’ancien abattoir; c est la  caserne militaire, c’est la maison d’Isabelle Eberhardt qu’il faut  racheter par l’APC ou la direction de la culture ou du tourisme et en  faire un musée; ce sont les prisons civiles et militaires qu’on aurait  jamais du touchées au moins jusqu’à l’écriture exacte de l’Histoire;  C’est la caserne de la harka; c’est le quartier du centre ville de Ain  Sefra; c’est la mairie construite en 1913; c’est la piscine municipale;  c’est la maison de lyautey; le cinéma de l’Institution Lavigerie avec la  fiche du film « les vikings »; c’est la piscine des pères blancs et les  quatre palmiers; c’est la maison palais de djenen lebrizini aujourd’hui  complètement détruit; c’est le barrage de Tiout; c’est la forge  ancestrale et la palmeraies de Tiout, les palmeraies de Sfissifa, asla,  boussemghoun, mograr , le camp de djeniene bourezg , le PALMIER DE  L’EMIR ABDELKADER, a côte de Tiout où avait eut lieu la moubayaa, c’est  le CASQUE ROMAIN de Asla, le village nègre et la fête de SIDI BLEL, les  waadate de Asla Mograr et Sidi Boutkhil, les oued Breidj et Mouillah qui  se rencontrent au centre de gravite de Ain Sefra et qui y ont fait  d’innombrables dégâts pour y faire revivre les poissons comme autrefois  on y faisait la pêche, le sud hôtel et les autres hôtel ou motel, les  vieilles mosquée du centre ville et du village nègre, les stades de  tennis de la gare et du boulodrome ou ce qu il en reste, les cascades de  Mouillah et Bendouma ou ce qu il en reste, la maison de la Chatte , la  maison de Ain Aissa et celle de djebel Mekhter et de djebel Aissa qui  date de 1883, la maison du bachaga à Tiout, le bois de Boulogne à Ain  Sefra qui se meurt. Dans un proche avenir, le tourisme va devenir la  première activité économique à l’échelle de la planète, les pays voisins  l’ont depuis longtemps compris. Le tourisme devient de plus en plus un  produit de consommation. Notre cuisine doit être connue et exploitée  notre couscous, notre thé, le mechoui le refis khobzet chehem tout ce  qui fait la joie de notre cuisine doit être référencé revu et exploité.  Nos produits de la laine, notre djellaba etc.. Le jeu de sig et de  dames. La khaima pour découvrir les joies du camping et même les  campings et caravanings sauvages et téméraires. L’élaboration des  guides, de la ZET et l’endroit de l’Auberge doivent t se décider avec la  collaboration de toutes les associations à caractère culturelle et  touristique. Les musées de la région, les agences de voyage, les  associations et le syndicat du tourisme doivent faire des journées  d’études sur toutes les choses qui peuvent attirer la curiosité des gens  et ne pas attendre seulement les visites de ministre pour bouger. Le  tourisme chez nous doit commencer par ceux qui ont été marque par notre  région ou dont les parents l’ont été, il y a de part le monde des gens  de toutes les religions et de toutes les races qui parlent toujours de  leurs souvenirs de Ain Sefra à leurs enfants. L’Algérie doit cesser de  faire peur à ceux qui l’aiment. Tous les fils de Ain sefra doivent  inviter leurs amis à venir visiter la région même en les invitant chez  eux en attendant les infrastructures hôtelières et l’auberge, tous les  juifs et chrétiens français qui ont vécu ici sont invités à venir faire  un tour comme M. Galdiano et les autres qui sont déjà venus tous ceux  qui ont été marques par AIN SEFRA et son paysage doivent être encouragé à  venir et à le dire à leurs enfants. La mondialisation n’est pas une  chose évitable ce qu’il faut c’est chercher à avoir sa place au soleil  de la mondialisation et rendre le contact entre les hommes plus humain  pour que les guerres n’y prennent pas le dessus. La mondialisation a  commencé dans la préhistoire, quand l’homme a commencé à se déplacer et à  faire des FOUTOUHATES et des conquêtes d’espaces nouveaux, il est trop  tard maintenant pour s’y opposer. Un jour le tour du monde deviendra une  excursion de 24 heures. Ce sont les musées de Tnent à Sfissifa, celui  de Sidi Bouamama à Mograr Tahtani, celui de Tiout dans la maison d’un  membre d’une association culturelle dynamique qui n’a pas été invité à  Tamanrasset, c’est le musée du moudjahid à Djnein Bourezg, C’est la  tombe du Chahid Lem Yamout à djeniein Bourezg et le camp de  concentration qui a vu passer des centaines d’antifascistes français et  de révolutionnaires algériens, La maison de Lyautey ferait l’objet idéal  pour un grand musée de la région dans lequel on pourra voir tout ce qui  s’est passe ici depuis les dinosaures jusqu’à la guerre de libération  nationale. Les archives de la Djamaa de SIDIBOUTKHIL, ou ce qu’il en  reste, doivent retourner à Ain sefra, les archives de la gare, ceux de  l’Hôpital Lu trot, ceux de l’ouvroir des sœurs blanches et ceux la  mairie, toutes les anciennes photos et appareils photos doivent être  récupère et rassemble dans ce grand musée de Ain sefra. Ain sefra a  connu le premier photographe de la région du sud oranais, le premier  horloger, le premier écrivain public, le premier armurier, le premier  cinéma. On doit inventer des fêtes, des journées commémoratives de tous  les hommes et les femmes célèbres de notre ville et inviter tous ceux  qui nous aiment et qui s’y intéressent, par exemple pour Daoui Larbi on  invite les parents des ces cinq autres camarades algériens et les  parents du français qui sont tombés avec lui ce 14 juillet 1953 à paris.  Safia Ketou pourra faire l’objet d’une journée sur le journalisme et le  suicide. Youssef yliou une journée sur les dinosaures et les gravures  rupestres, cheikh Benyakoub sur la poésie arabe echiir el melhoun et le  soufisme, Isabelle Eberhadt sur la femme le colonialisme le voyage et  sur elle-même, Cominardi sur la rencontre entre les religions ou la  recherche scientifique. Chaque bataille, chaque manifestation populaire  depuis 1830 à nos jours, doit être commémorée, chaque torturé, vivant ou  mort, doit être visité, pour préparer les données pour l’écriture de la  vraie Histoire de notre région. La guerre de libération nationale n’est  pas très bien connue par nos enfants, il s’est passé des choses et des  évènements extraordinaires que nos enfants ne doivent pas ignorer pour  être satisfait d »eux-mêmes et de la génération de NOVEMBRE. Donner plus  de sens à toutes les fêtes nationales, locales, religieuses inventer un  ou des festival locaux régionaux ou nationales comme celui de la Halka,  faire des tournois de poésies populaires de danses de chants, de  musique. Tout, à Ain-Séfra, toutes les pierres parlent et dégagent des  souvenirs, tous ceux qui sont partis gardent le lien. Le monde est en  perpétuel mouvement et seuls ceux qui réussiront à vivre mondialement  seront sauvés, l’autarcie c’est la mort. Mais il ne faut pas oublier non  plus la protection des sites, des hommes et de leur culture. La forêt  de l’autoroute ne doit plus être mutilée d’un seul arbre c’est le futur  grand jardin public il suffit de savoir où mettre les clôtures, les  allées et les chaises. L’Algérie doit tout faire pour multiplier ses  régions touristiques et exploiter tout ce qui peut devenir attractif  pour les touristes du monde entier et la région d’Ain SEFRA a un avenir  certain dans le tourisme grâce aux deux grands dinosaures à savoir le  géant des Ksour et Seid Mahmoudh.