10‏/1‏/2014

MECHERIA MA MUSE. Par Hamid OUACEL


Qu’il pleuve, vente ou neige, aucun quolibet n’est de mise. Il n’est permis à aucune galéjade    de s´en railler. A la fois poussiéreuse mais splendide, la main qui ose l’égratigner aura à affronter moult colères. Mecheria belle et coquette, ne jure fidélité qu’à ses authentiques courtisans. Nulle et non avenue, toute tentative de la détourner de son lit, de son chemin. Son destin va à chaque enfant, à chaque femme et à chaque homme, dignes et loyaux. Que l’on soit Hmiyani ou Zouaoui, que l´on soit blanc de peau ou Mate à la tignasse frisée, 


Mecheria est d’une beauté à faire muser.        
         Mecheria brille de mille feux dans les cœurs de ceux qui lui vouent éternels amour et reconnaissance. Nos états d’âme, de bonne foi, puissent-ils se targuer, ne pourraient la déflorer sans se faire violence. Mecheria envoûtante. Mecheria futée. Elle se laisse séduire mais ne se laisse pas abuser. Elle enjôle mais ne se donne pas. Chaste, elle se veut la gardienne des traditions. Mais de toutes les traditions sinon rien. Protectrice des âmes en peine, oppressive et accablante des peines sans âme. Mecheria requiert beaucoup de patience et réfute les jugements de valeur. Mecheria est impassible, incorruptible et impavide. Apprenons d’abord à la connaître, puis donnons lui, le temps de nous reconnaître. Mecheria, Je te dois tous les moments passés avec mon père, je te dois mon enfance et mes 20 ans, je te dois les années de braises, je te dois mon premier amour d´adolescent. Je te dois, mes nuits blanches, mes “incertitudes”, mes “pourquoi”, mes ” colères” et “mes coup de gueule“... mais demain, Inchaa Allah, il fera beau à Mecheria. Des années durant, la patience endurée, me renvoie à chaque fois vers Mecheria qu’il me tarde de revoir. La ville qui m’a vu naître, les dattes “Hmira“, “Elben et Leklila“ qui m’ont nourri, la famille qui m’a fait, les amis qui m’ont défait du mauvais chemin et de l’ennui.